Autres incidences complémentaires

Habituellement, une RT est faite debout, en inspiration et en incidence postéroantérieure (ventre plaque), de face et en profil gauche (plaque à gauche). Par nécessité, une RT peut être réalisée en décubitus (dos plaque) ou debout (dos plaque).
Les clichés en expiration servent à apprécier une course diaphragmatique, un piégeage ou trapping expiratoire (global, unilatéral ou localisé), ou à mettre en évidence un pneumothorax de faible abondance (fig 7).
Les clichés avec manoeuvres ont pour but d’apprécier l’effet de variation de pression transthoracique sur les structures médiastinales, en particulier de nature veineuse, comme par exemple une dilatation de la veine azygos, que l’on peut ainsi différencier d’une adénopathie.
L’incidence antéropostérieure avec lordose sert à explorer les lésions apicales en dégageant les clavicules. Elle peut être utile pour la mise en évidence d’adénopathies mammaires internes qui se trouvent ainsi agrandies, pour l’appréciation d’une coiffe apicale pleurale, pour des lésions tuberculeuses du sommet...
L’incidence oblique et tangentielle est utile pour dégager des plaques pleurales. Elle est utile, on l’a vu, dans la pathologie traumatique ou tumorale costale. Elle peut préciser des angles de raccordement pour des opacités périphériques pleuropariétales.
Les clichés en décubitus (latéral ou dorsal) à rayon horizontal, sont des clichés positionnnels visant à mobiliser les épanchements pleuraux de topographie sous-pulmonaire ou à visualiser un pneumothorax couché qui se situe alors en sous-xiphoïdien. L’échographie peut aussi être appelée en renfort pour ce type de problème.
Les clichés avec opacification de l’oesophage :
l’opacification de l’oesophage est un geste simple et utile, lors de l’exploration des masses médiastinales postérieures (oesophagiennes ou non), lors de la recherche d’anomalie de type arc aortique ou encore lors de la recherche de fistule.

 
Examen sous scopie télévisée
ou amplificateur de luminance

 

L’examen sous scopie traditionnelle a été abandonné, du fait de son irradiation trop importante. Mais l’apport des amplificateurs de luminance l’ont remis à l’ordre du jour : la vision scopique sans irradiation excessive. Ce type d’examen en temps réel peut servir à préciser la mobilité des coupoles diaphragmatiques, à la recherche d’une parésie ou une paralysie. On mettra en évidence une respiration paradoxale, notamment avec l’épreuve de reniflements ou sniff test. Cet examen peut aussi rechercher, au sein d’une opacité, une contractilité synchrone avec les pulsations cardiaques, témoignant de la nature vasculaire de cette opacité. On reconnaîtra la « danse des artères » dans les anomalies valvulaires pulmonaires. Enfin, cet examen sous amplificateur de luminance peut servir à guider les ponctions-biopsies transpariétales à l’aiguille.
 

Radiophotographie
 

Au niveau de la population, les examens systématiques du thorax peuvent être réalisés sur de petits clichés de format 10 x 10. Il s’agit en fait du recueil de l’image d’un écran de radioscopie conventionnelle, focalisée à l’aide de miroirs et de lentilles. Ces clichés sont effectués en haute tension avec un exposeur automatique à l’intérieur de cabines blindées. Les résultats de cette méthode sont bons pour certains dépistages de masse et le coût reste faible. Mais cette technique présente deux inconvénients : elle est irradiante et elle est insuffisante pour le suivi de certaines populations à risque, par exemple pour dépister des pneumoconioses débutantes.


 A

  B
   
7      Radiographie thoracique (RT) en inspiration et en expiration.
A. Pneumothorax déjà visible en inspiration.
B. Pneumothorax majoré en expiration. Noter la visualisation du ligament triangulaire pulmonaire (grosse flèche).

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