Tomodensitonmétrie thoracique

Si la préhistoire des rayons X remonte au XVIe siècle, avec des découvertes sur les phénomènes électrostatiques qui sont dus à l’abbé Nollet, son histoire débute, comme il est bien connu, par la découverte de Wilhem Conrad Rontgen. Cette découverte date de 1895 et lui valut le prix Nobel de physique en 1901. Quatre-vingts ans plus tard, en 1981, le prix Nobel de médecine sera décerné à Godfrey Newbold Hounsfield, ingénieur électronicien, pour avoir mis au point le premier ordinateur appliqué à l’imagerie médicale, c’est-à-dire le premier scanner, nommé EMIDEC. Ses travaux sont concomitants de la grande vague musicoartistique des Beatles et, par des pieds-de-nez dont elle est coutumière, l’histoire a ainsi relié musique et découverte scientifique, puisque la société EMI a bien voulu financer ces travaux (qui ne semblaient pas devoir aboutir rapidement) pour la seule raison qu’elle avait un excédent de bénéfice, grâce au groupe de chanteurs bien connus.
Pour en revenir à la découverte de Godfrey Newbold Hounsfield, on peut se demander s’il s’agit uniquement d’une découverte de technicien, permettant une vue axiale transverse (auquel cas, il eût été plus satisfaisant de lui décerner le prix du concours Lépine), ou bien s’il s’agit d’une véritable révolution en profondeur, méritant bien le Nobel ? 

La réponse à cette question est, qu’effectivement, le prix Nobel est tout à fait justifié, puisque au-delà de la vue axiale transverse, et d’une belle machine (le tomodensitomètre), Hounsfield a, en fait, inauguré le profond bouleversement que l’informatique et la numérisation de l’image ont apporté à l’imagerie médicale.
La numérisation de l’image [2] déplace la radiologie du terrain photographique pour le terrain informatique. L’image n’est plus fixée de façon définitive sur le film de nitrate d’argent après la traversée du corps humain par les rayons X. Faite, dorénavant, d’une série de chiffres, elle est manipulable par divers procédés informatiques, stockable sur disquette et susceptible d’être transmise, quasi instantanément par télématique, à l’autre bout de la terre ou à l’autre bout de la ville.
L’étymologie du mot scanner nous permettra de clôturer ce chapitre historique en précisant qu’il n’est pas seulement d’origine anglaise comme on pourrait le croire (to scan = scruter). Selon le Littré, le terme skand signifie : se mouvoir, aller, se lever. Il semble que ce terme remonte aux langues sacrées des Brahmanes et plus précisément au sanskrit. Passé plus tard au latin, ce terme se transforme en « scendere » pour finalement signifier en terme de musique ou d’éloquence « scander un texte en séparant les syllabes », la « scansion ». Dans la langue anglaise, d terminale du mot latin se transforme en un deuxième n, et « to scan » signifie : mesurer des vers, scruter l’horizon et en terme de télévision balayer et explorer l’image. La terminologie déposée par Hounsfield, lui-même, était : « tomographie axiale computérisée (TAC) ». 

Les auteurs de langue anglaise utilisent couramment l’abréviation CT pour computed tomography, au Québec on parle de TACO, en langue espagnole de TAC et en langue française, nous préférons l’emploi de l’abréviation TDM pour tomotensitométrie.

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