Échograpnhie thoracique

Le « positionnement » de l’échographie thoracique est paradoxal. En effet, il s’agit d’une technique d’imagerie qui est tout à fait utile, voire indispensable, dans la pratique quotidienne et à la fois relativement annexe et limitée dans le concert de l’imagerie thoracique. Les limitations de l’échographie sont dues au paramètre physique lui-même : l’air parenchymateux pulmonaire est un ennemi irréductible des ultrasons, alors que l’eau est son amie. La visualisation parcellaire (en « gros plan ») que cette méthode fournit, est aussi une autre limitation. Elle ne peut être envisagée qu’en deuxième intention, d’après les déductions réalisées sur la RT et que s’il y a de « l’eau » ou un « équivalent-eau ».
L’application de l’échographie à la pathologie thoracique est récente et ne date que des années 1980, avec l’apparition du temps réel. Les premières applications ont été tournées vers la pathologie pleurale (épanchements et plaques) et vers les problèmes posés par les hémithorax opaques (notamment postpneumonectomie). L’échographie peut guider une ponction transthoracique à la condition que la masse pulmonaire ou médiastinale soit au contact de la paroi (fig).
La technique d’exploration échographique du thorax s’est enrichie de l’échographie de haute fréquence, qui permet une étude fine mais peu profonde, c’est-à-dire l’étude des territoires pariétaux ou pleuropulmonaires superficiels. Une sémiologie nouvelle peut voir le jour comme conséquence de cette innovation technologique, mais elle est d’un intérêt discutable, face aux précisions sémiologiques des autres méthodes d’imagerie (notamment TDM) et face à la difficulté de sa propre reproductibilité entre divers opérateurs. Enfin, une technique particulière vient d’apparaître, où l’échographe est couplé à un endoscope oesophagien (ETO), ce qui permet une exploration directe de l’oesophage et de son environnement : médiastin moyen, aorte et coeur. Cette nouvelle technique peut participer au bilan d’extension des cancers bronchiques pour ce qui est du T médiastinal et du N2 ganglionnaire.
D’autres applications peuvent être envisagées :
cancer de l’oesophage, kystes bronchogéniques, région sous-carinaire et en urgence, l’étude de l’aorte traumatique ou des dissections aortiques. 


A. Radio thoracique (RT).
 
B. Échographie d’un épanchement
pleural.
 
C. Nodule sous pleural vu en
tomodensitométrie (TDM).

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