Profil : échecs et exclusivités

Les échecs se rencontrent à l’apex, du fait des épaules. On améliore ceci en haute tension de profil et avec la numérisation.
Les échecs se rencontrent aussi au niveau du médiastin et des plages pulmonaires. Une opacité médiastinale, se raccordant en pente douce avec les organes du médiastin, peut rester invisible sur l’incidence latérale, alors qu’elle est vue de face. Au niveau des plages pulmonaires, on peut perdre des images peu denses si elles se projettent sur des structures denses comme le coeur.
Mais les exclusivités du profil sont aussi bien réelles. En pratique courante, une atélectasie peut n’être définitivement affirmée que sur le profil. Il en va de même de la topographie d’un nodule. On sait qu’un faux nodule pariétal disparaît sur le profil, ce qui confirme par la négative sa nature pariétale et donc hors du poumon comme un cal de fracture costale ou une plaque pleurale. Le profil donne une vue exclusive sur les trois espaces clairs : rétrosternal, rétrocardiaque et rétrotrachéal sus-aortique. Sans qu’il s’agisse d’une exclusivité absolue, nous savons que le profil permet de considérer (en son centre) la fenêtre aortopulmonaire vue dans l’axe de la crosse aortique. Il permet de voir la région sous - et rétrocarinaire, entre les « jambes bronchiques ». Le tableau I rassemble les exclusivités de profil.

Quand faut-il faire une RT et... un profil ?
 
La RT ne devrait pas être systématique, notamment lors d’une admission hospitalière, car le pourcentage d’anomalies détectées est faible (2 à 4 %) et l’impact thérapeutique négligeable (0,6 à 4 %). La découverte d’une fausse anomalie peut, au contraire, entraîner des examens complémentaires inutiles ou la prescription d’un traitement inadapté. Les sujets migrants et les patients issus de milieux socioéconomiques défavorisés, sans surveillance récente, échappent cependant à cette première règle. Il n’y a pas lieu (référence médicale opposable) de faire une RT dans le cadre d’une chirurgie courante, en dehors de l’urgence, chez les patients de plus de 3 ans et de moins de 45 ans et en l’absence d’antécédent pathologique précis ou de facteur de risque. Par contre, la RT est particulièrement indiquée en présence de symptômes thoraciques, d’un traumatisme, d’une altération fébrile ou isolée de l’état général, dans un contexte néoplasique ou encore en présence de facteurs de risque précis... L’incidence latérale ne devrait pas accompagner systématiquement l’incidence de face en cas de RT systématique. Il est conseillé de ne pas réaliser d’incidence latérale chez les patients âgés de moins de 45 ans. Il est par contre démontré que l’incidence latérale clarifie la lecture de la RT systématique après 45 ans dans 16%des cas (Sagel-Proto).
On peut proposer de faire un profil quand on suspecte une des affections à exclusivité latérale ou quand on veut écarter une fausse image (comme un mamelon... à moins de refaire la face avec cerclage). 

On peut aussi faire un profil sur une face normale quand le but est d’affirmer la normalité.

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