Scanner spiralé

La dernière amélioration du scanner X, aujourd’hui généralisée à toutes les installations, est la capacité à acquérir des images pendant que le lit se déplace grâce à une rotation du tube continue. Il en résulte une acquisition « spiralée » ou « hélicoïdale » sur le corps humain comme une « pelure de peau d’orange ». Ceci permet des études en continu sans que l’on risque de « sauter » un plan de coupe du fait des mouvements respiratoires. Ainsi on acquiert tout le volume, sans zone d’ombre, et l’on parle de balayage « volumique » spiralé. La chose est d’importance en matière de thorax et, par exemple, la recherche de métastases pulmonaires se fait, au mieux, en mode spiralé. On ne peut affirmer qu’un nodule est unique que s’il l’est en mode spiralé. C’est le mode spiralé par grande vitesse d’exécution qui a permis la réalisation de véritables angiographies par TDM (« angioscanners »). Là encore l’application au thorax est décisive pour l’étude de l’aorte et surtout pour l’étude des artères pulmonaires et la recherche d’embolies pulmonaires.


* Pratique de l’examen
en TDM thoracique (fig 8)

Choix des coupes
 
Le premier temps de toute TDM thoracique consiste, avec l’analyse du dossier clinique et de la RT, à élaborer une tactique d’examen. C’est elle qui s’inscrit sur le cliché de départ longitudinal, cliché numérique plan du scanner X.
Le tracé des coupes choisies témoigne d’une réflexion médicale, d’un examen personnalisé. Par exemple, pour un nodule, les coupes seront jointives sur l’ensemble des champs pulmonaires pour affirmer qu’il est solitaire et quelques coupes millimétriques à son endroit essayeront de découvrir ses composantes et, peut-être, son étiologie.
 
Choix des fenêtres
 
Il faut savoir que Hounsfield a gradué les densités de moins 1000 (l’air) à plus 1000 (l’os) en passant par zéro (l’eau). Il convient de pratiquer toujours une fenêtre parenchymateuse centrée au niveau du parenchyme pulmonaire, c’est-à-dire à moins 600 unités Hounsfield, et une fenêtre médiastinale centrée sur la densité moyenne du médiastin de l’ordre de plus de 50. Sur les coupes en « fenêtre médiastinale », les poumons seront « noirs » et non lisibles alors que le médiastin sera bien analysé. Il est aussi utile de pratiquer des fenêtres très larges (ouverture à 1800-2000) au niveau du hile et du parenchyme, puisqu’à ce niveau vont se combiner les densités variées : aériques intrabronchiques (moins 1000), vasculaires avec opacification iodée (de l’ordre alors de plus 200) et parfois calciques (plus 1000).

 
 8        Tomodensitométrie (TDM).
          A. Coupe parenchymateuse « épaisse ».
          B. Coupe parenchymateuse fine, millimétrique.
          C. Centimètres de cortex utile périphérique.
          D. Poumon détruit en « rayon de miel ».

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