RT en incidence latérale ou profil

Le « profil » reste mal connu. Il est mal considéré, en pratique quotidienne comme dans les publications. Il n’est pas toujours réalisé, et s’il l’est, il est lu plus vite que la face d’un oeil distrait et craintif à la fois. En fait, le profil fait peur... Pourtant, beaucoup a été dit et enseigné à son sujet par Felson, Proto, Heitzman, Coulomb, Rémy (José et Jacques), Coussement, Bernadac, Anthoine, Frija... et d’autres encore, pionniers et auteurs, qui nous ont inspiré une actualisation du profil à l’heure de la TDM.
Très souvent, le profil sert à confirmer un diagnostic fait sur la face (atélectasies, masses...) et à préciser une topographie douteuse en projection postéroantérieure. Il sert à éclairer les zones dites « aveugles » : rétrocoeur, rétrofoie, gouttières costovertébrales et région sous-hilaire. Ces zones ne sont pourtant pas toutes « aveugles » sur un cliché en haute tension. Partant de propos prêtés à Felson et des vertus de la haute tension, certains ont prétendu qu’on devait pouvoir se passer du profil, grâce au « signe de la silhouette ». Armé du « signe de la silhouette », et ayant réalisé une bonne haute tension, ce serait donc une faiblesse d’avoir encore
besoin du profil... En fait, le profil, s’il sert souvent à confirmer la face, peut avoir aussi des exclusivités et ce, même avec une face parfaite. Dans les cas difficiles, ou bien devant une « face normale », il faut savoir faire et lire le « profil » en soi et pour soi car il y a, en effet, des données exclusives que seul le profil peut apporter.
Le profil reste mal exploité, ce qui est dommage et dommageable dans 10% des cas environ. Il devrait être mieux exploité, même à l’heure actuelle où la TDM est omniprésente (fig 4).


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